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Dépassée par le trafic de drogue, la sous-région appelle à l'aide


HANOI, - La Thaïlande, la Chine, le Cambodge, la Birmanie le Laos et le Vietnam ont décidé d'intensifier leur coopération en matière de lutte contre la drogue et appelé vendredi à l'aide la communauté internationale alors que la sous-région est dépassée par la croissance du trafic de stupéfiants.

"Il y a une hausse du trafic, de nouvelles drogues apparaissent dans la région, notamment les drogues synthétiques, qui apportent de nouveaux défis, et maintenant les réseaux sont très souples et leurs ressources sont plus importantes que les nôtres", a déclaré Christian Kornevall, représentant du Programme des Nations Unies pour le Contrôle de la Drogue, qui parrainait cette conférence de deux jours.

Ces six pays, qui ont une part prépondérante dans la production et le trafic d'opium et d'héroïne dans le monde, tentent depuis 1995 de coordonner leurs politiques anti-drogue.
Ils ont "réaffirmé fermement leur souhait de combattre la consommation, le trafic et la production de drogue" et signé des accords sur la réduction de la demande dans les groupes de consommateurs à risque, l'amélioration de la collecte des données sur la consommation de stupéfiants et la coopération transfrontalière sur les cultures de pavot.

Dans leur déclaration conjointe ils ont aussi "demandé à la communauté internationale d'apporter un soutien concret aux programmes mis en place dans la sous-région, qui contribueront aux efforts de lutte internationaux".
Ces pays ont décidé pour la première fois de présenter une déclaration conjointe lors de la prochaine session spéciale de l'Assemblée générale des Nations unies sur la drogue à New York (8-10 juin).
Le délégué du Laos --pays qui forme le Triangle d'or avec la Birmanie et la Thaïlande-- a expliqué lors d'une conférence de presse que "le Laos n'a pas assez d'équipement pour contrôler ses frontières". De même celui du Cambodge a indiqué que son pays n'avait "ni la technologie ni les ressources humaines nécessaires".
"Nous demandons aux pays donateurs de nous aider", a-t-il ajouté, "nous avons besoin de formation et d'informations (...) de la part des puissances comme les Etats-Unis et la France.
Ces six pays ont réagi à la hausse du trafic en passant entre eux des accords bilatéraux de coopération, en durcissant leur législation anti-drogue, qui prévoit le plus souvent la peine de mort pour les trafiquants, et ont réussi à augmenter le montant des saisies.
Si la Chine a affirmé que "le territoire chinois ne produit aucun opium", la Birmanie a indiqué que 600 à 800 tonnes d'opium brut avaient été cultivées sur son sol l'an dernier, le Laos 126 tonnes et la Thaïlande seulement 7 tonnes après une réduction de 75% des surfaces cultivées.
Mais les chiffres réels sont rarement communiqués en raison de leur aspect sensible, a averti un expert occidental.

AFP, le 15 Mai 1998.