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A propos de la partcipation de l'acteur Don Duong à certains films étrangers

HANOI - Certains organes de presse occidentaux ont récemment émis des informations inexactes autour de l'acteur Don Duong et sa participation à certains films étrangers. A ce propos, l'Agence Vietnamienne d'Information a interviewé le directeur du Département cinématographique du Vietnam Nguyen Phuc Thanh. En voici le contenu :

Question : Selon certains journaux occidentaux, l'acteur Don Duong voyait ses déplacements limités, pourrait être détenu et poursuivi en justice pour avoir participé aux films "Nous étions soldats" (We were soldiers) et "Dragon vert" (Green Dragon). Pourriez-vous nous dire la vérité de ce fait ?
Réponse : Après avoir participé à ces films, l'acteur Don Duong a été la cible des critiques publiques au Vietnam et certains ont même demandé de lui appliquer des sanctions administratives et juridiques. En fait, à ce moment, Don Duong est toujours un citoyen libre. Les tapages de certaines publications de presse occidentales autour de ses déplacements limités, de la discrimination à son détriment, de la possibilité de sa détention ou de sa poursuite en justice... sont les informations bidons.

Question : En tant que directeur du Département cinématographique du Vietnam, que pensez-vous de ces films et de la participation de Don Duong ?
Réponse : Les contenus de ces deux films sont critiqués non seulement par les gestionnaires du cinéma mais encore par l'opinion publique au Vietnam et une partie de Vietnamiens de l'étranger. Ces oeuvres ont dénaturé la vérité historique et porté atteinte aux valeurs sacrées d'une nation, d'un peuple qui ont sacrifié et lutté pour défendre leur patrie. De tels films n'apportent rien au processus de réconciliation et à l'établissement des relations d'amitié entre les peuples vietnamien et américain. Pour Don Duong, il a profité de sa visite familiale aux Etats-Unis pour participer au tournage des films, prostituant ainsi sa propre dignité et son propre honneur et portant atteinte à l'honneur de la nation. C'est non seulement une action malhonnête et peu claire pour un acteur authentique mais aussi une tromperie des lois vietnamiennes et américaines. Nous n'abordons pas encore les contenus dénaturant la vérité historique de ces films. A mon avis, tout Etat demande à ses citoyens d'avoir la fierté et la responsabilité civique envers le pays. Pour un artiste, cette exigence doit être plus haut placée.
L'opinion publique ne peut être d'accord sur ce qu'a dit Don Duong pour justifier son innocence : "Seuls les idiots qui ne comprennent rien du cinéma peuvent confondre Don Duong - acteur et Don Duong - personnage", et "Au tournage, il interprète le personnage et non son point de vue", comme il a écrit dans la lettre envoyée à ses proches aux Etats-Unis et publiée par la presse occidentale.

Question : Selon certaines publications occidentales, le réalisateur et acteur Mel Gibson et certains Américains participant au film à côté de Don Duong ont proposé au Vietnam d'être tolérant à Don Duong. Qu'en pensez-vous ?
Réponse : La tolérance et la générosité sont au fond la tradition et le beau cachet culturel des Vietnamiens. M. Michael Caine, artiste britannique de renom qui avait obtenu deux Oscars, a partagé cette observation lors d'une rencontre avec les milieux de la presse occidentale, après sa tournée du Vietnam pour le film "Un Américain bien tranquille".
Comme j'ai dit, bien que Don Duong ait commis des fautes, il n'est pas en surveillance ni poursuivi en justice comme ce qu'ont dit certains journaux. A ce que je pense, c'est bien normal s'il a été critiqué par ses confrères de l'association professionnelle dont il est membre, et par l'opinion publique. Don Duong est un acteur qui a obtenu certaines réussites dans sa carrière. Avant les films "Nous étions soldats" et "Dragon vert", Don Duong avait participé à plusieurs films et avait gagné l'admiration de ses collègues et des spectacteurs. Mais après avoir participé à ces films étrangers, portant ainsi atteinte à l'honneur du pays, il a été critiqué par l'opinion publique.
Ce sont bien la justesse et l'impartialité de l'opinion. Dans notre pays comme dans n'importe quel autre pays, un personnage célèbre, une vedette des arts ou des sports peut être critiqué pour ses actes ou ses attitudes injustes. Je pense que Don Duong doit écouter les avis de ses collègues et de l'opinion publique pour tirer ses propres leçons et pour ne pas se laisser abusé.

Agence Vietnamienne d'Information - 18 Novembre 2002.