~ Le Viêt Nam, aujourd'hui. ~
Le portail de l'actualité vietnamienne

[Année 1997]
[Année 1998]
[Année 1999]
[Année 2000]
[Année 2001]

Washington doit s'impliquer, selon des vétérans US


HANOI - Un groupe d'anciens combattants américains de la guerre du Viêtnam en visite à Hanoi a espéré lundi que Washington financerait dès cette année une étude scientifique sur les séquelles des défoliants chimiques utilisés par l'armée américaine sur la population vietnamienne.

Tom Corey, vice-président des Vietnam Veterans of America (VVA), a précisé qu'un projet de loi serait soumis au Congrès avant la fin du mois et que l'association tablait sur un financement fédéral d'environ 1,5 million de dollars.
"C'est le début du règlement de cette question", a-t-il lancé.

L'aviation américaine a déversé des millions de litres de défoliants - agent orange et autres dioxynes - sur le Viêtnam pendant le conflit pour déloger les forces communistes vietnamiennes de leurs caches dans la jungle.

"Voici un pays sur lequel 20 millions de gallons (ndlr, environ 75 millions de litres) de défoliants très puissants ont été répandus sur de larges zones géographiques, et leurs effets sur l'environnement et la santé publique se font toujours sentir", a dit Tom Corey.

Selon le lieutenant-général Vu Xuan Vinh, membre du comité permanent des Anciens combattants vietnamiens, deux millions de soldats et de civils vietnamiens ont été exposés à ces agents chimiques et souffrent de séquelles.

Il estime à 100.000 le nombre d'enfants atteints de malformation à la naissance.
Le Viêtnam n'a créé qu'en juillet dernier un fonds destiné à aider financièrement les victimes des défoliants.
Le projet défendu par les Vietnam Veterans of America mêlerait les Etats-Unis à la lutte contre les séquelles de ces armes chimiques - une évolution bloquée jusque là à Washington en raison des oppositions politiques.

Une première phase, a expliqué Tom Corey, permettrait de recenser de concert avec le million d'anciens combattants vietnamiens des données sur les effets des gaz toxiques qui seraient transmises ensuite à un groupe de recherche scientifique indépendant.
Si cette première étape se déroule bien, espère Tom Corey, qu'une blessure par balle a paralysé en 1968, quelque 50 millions de dollars pourraient être réunis en dix ans pour financer les recherches.

Reuter, le 4 janvier 1999.