Le Vietnam va placer en quarantaine 2.000 étudiants revenant de Chine
HANOI - Le Vietnam va placer en
quarantaine pendant 14 jours quelque 2.000
étudiants qui doivent revenir de Chine dans
les jours à venir afin d'éviter toute propagation
du syndrome respiratoire aigu sévère
(SRAS), a indiqué vendredi le ministère
vietnamien de la Santé.
"Ils seront placés collectivement en quarantaine pour 14 jours. Les
garder en isolement est la meilleure façon d'éviter un redémarrage
de l'épidémie", a indiqué Nguyen Quang Thuan, porte-parole du ministère.
La décision a été prise vendredi, lors d'une réunion de la cellule spéciale
du gouvernement de Hanoi consacrée à l'épidémie de pneumonie
atypique, qui a contaminé 63 personnes au Vietnam dont cinq sont
décédées.
Deux cents étudiants étaient attendus vendredi à l'aéroport Noi Bai de
Hanoi vers 18 heures (11H00 GMT) à bord d'un avion de Vietnam Airlines
en provenance de Pékin. Vendredi un haut responsable sanitaire de Pékin
a averti qu'une fin de l'épidémie dans la capitale chinoise n'était pas prévisible à brève échéance.
"A cause du grand nombre de personnes concernées par le rapatriement, nous avons pris la
décision de les placer en quarantaine pour éviter toute contamination à la communauté", a
ajouté Thuan. La mesure concerne tous les voyageurs en provenance de Chine et des autres
pays affectés qui montrent des symptomes de la maladie. Tout individu entrant au Vietnam en
provenance de ces pays par la route, par bateau ou par voie aérienne doit remplir un
questionnaire sur son état de santé.
L'Organisation mondiale de la Santé (OMS) a annoncé lundi qu'elle retirait le Vietnam de sa liste
des pays présentant des cas de transmission locale du SRAS, après vingt jours sans nouveau
cas signalé.
Vendredi les deux derniers malades du SRAS sont sortis de l'hôpital Bach Mai de la capitale.
Vu Khac Khoan, 72 ans, and Nguyen Duc Khiem, 67 ans, ont été accueillis à la sortie de
l'établissement par des responsables et des proches venus les attendre les bras chargés de
fleurs. "Je n'ai jamais pensé que ce jour viendrait où je pourrai rentrer chez moi", a déclaré
Khoan devant les photographes. Les deux hommes ont ensuite été aidés par des infirmières à
monter dans deux ambulances avant d'être reconduits chez eux.
Agence France Presse - 2 Mai 2003.
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