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Grippe aviaire : que cache le Vietnam ?

L'Organisation Mondiale de la Santé redoute une explosion de la maladie dans tout le pays.

Le virus H5N1 a fait une cinquième victime. Une fillette de huit ans est décédée samedi à Hanoï, a confirmé hier l'Organisation mondiale de la santé. De leur côté, les autorités vietnamiennes attribuent toujours treize morts à l'épidémie qui ravage les élevages de poulets du pays. Selon un médecin de l'hôpital pédiatrique de la capitale, neuf malades montrant des symptômes suspects sont actuellement soignés dans ce seul établissement. « L'infection de la cinquième victime semble venir d'une volaille. Il n'y a apparemment toujours pas de transmission d'homme à homme », souligne, soulagé, le porte-parole de l'OMS à Hanoï. Ajoutant : « Le contraire serait catastrophique ».

L'épidémie inquiète l'ensemble du continent asiatique. Mais seul le Vietnam a fait état de victimes humaines. Et plusieurs questions restent en suspens sur la gestion de la maladie par les autorités de Hanoï. Hier, le responsable de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture a d'ailleurs émis des doutes sur le respect par les éleveurs des consignes d'abattage. « Je crains que cela ne soit pas le cas, parce que le message sur la compensation des fermiers ne semble pas être passé ». Le gouvernement leur offre un dollar par poulet, la moitié du prix de détail. Une somme insuffisante. La FAO parle plutôt de « millions de dollars » au total.

Autre incertitude : tous les cas d'infection humaine ont été enregistrés dans le nord du pays, alors qu'officiellement, l'épidémie a touché d'abord les cheptels du sud. Deux experts sont arrivés à Ho Chi Minh-Ville à la recherche de victimes humaines potentielles. « Nous ne savons pas pourquoi nous n'avons pas entendu parler de cas dans le sud. Nous avons envoyé une équipe pour enquêter ». Dix experts étrangers supplémentaires sont attendus cette semaine au Vietnam, où même le nombre exact de provinces affectées est inconnu. Les autorités parlent de huit dans le nord et sept dans le sud mais la réalité est probablement au delà. La semaine dernière, un responsable estimait que la moitié des 64 provinces du pays étaient concernées à des degrés divers. Un cauchemar potentiel.

Le Progrès - 20 Janvier 2004


Des experts américains au Vietnam pour contenir la grippe aviaire

HANOI - Des experts américains ont commencé mardi à travailler au Vietnam pour aider l'ancien ennemi à maîtriser une épidémie de grippe aviaire qui a tué cinq personnes.Six personnes des Centres de controle et prévention des maladies sont arrivés lundi soir à Hanoi et vont coopèrer avec les autorités vietnamiennes et l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui a déjà des spécialistes sur place.

Un porte-parole de l'OMS, Bob Dietz, a souligné qu'il s'agissait de gens "spécialement entraînés pour des situations de ce genre". L'épidémie détectée au début du mois a jeté une ombre sur les festivités du Têt, le nouvel an lunaire qui commencent jeudi au Vietnam et dans le monde chinois.

M. Dietz a ajouté que l'OMS s'était assurée que les autorités ne relacheraient pas leur effort malgré l'arrêt de la plupart des activités pendant environ une semaine. Des patients souffrant de symptomes respiratoires continuent d'être admis à l'hopital à Hanoi où ils sont soumis à des tests du virus H5N1 de la grippe aviaire.

L'épidémie a jusqu'à présent fait cinq morts confirmés par l'OMS, et neuf patients actuellement hospitalisés à Hanoi souffriraient de la maladie.Toutes les victimes ont jusqu'à présent été contaminées par des volailles et l'OMS n'a pas découvert de preuve d'une transmission d'homme à homme, ce qui pourrait donner une toute autre ampleur à la propagation de la maladie dans la population.

Des foyers de grippe aviaire ont aussi été découverts en Corée du Sud, au Japon et à Taiwan mais le virus n'a pas fait de victimes humaines.

Agence France Presse - 20 Janvier 2004