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Un avocat français veut défendre un dissident vietnamien à Hanoï

Un avocat du barreau de Paris a officiellement demandé aux autorités vietnamiennes un visa pour se rendre au Vietnam et assurer la défense du cyberdissident Pham Que Duong, emprisonné depuis décembre 2002 à Hanoï et en attente de son procès, a-t-il indiqué dimanche à l'AFP.Me Jean-Louis Malterre a été contacté par des membres de la famille de Duong. "Leur souci est de sortir du silence et de connaître les charges qui pèsent contre lui", a-t-il indiqué.L'avocat a sollicité cette semaine par courrier l'ambassadeur du Vietnam à Paris afin de pouvoir défendre Duong, un ancien colonel et historien de l'armée de 72 ans, dont la date du procès n'a toujours pas été officiellement annoncée. Si sa demande était acceptée, il serait le premier avocat étranger à défendre un dissident au Vietnam.

Les procès de ce genre dans le pays durent en général quelques heures, loin des regards des journalistes et diplomates étrangers. "Je ne sais pas quelle qualification a été retenue, ni ce qu'il y a dans le dossier, ni quand le procès aura lieu. J'ai un peu de mal à préparer l'audience", a souligné l'avocat. Duong avait été arrêté le 28 décembre 2002 suite à une rencontre à Ho Chi Minh-Ville (ex-Saïgon) avec Tran Khue, un autre dissident également emprisonné depuis. En mars 2002, il avait vu sa candidature aux élections législatives dans la circonscription d'Hanoï rejetée par les autorités. Il est accusé d'avoir des liens avec des forces "réactionnaires" de l'étranger. Militant anti-corruption, il fut aussi l'un des 21 co-signataires d'une pétition envoyée en août 2002 à l'Assemblée nationale réclamant des réformes démocratiques.

En février, l'organisation reporters sans frontières s'était inquiétée de son sort. "Pham Que Duong et ses avocats n'ont pas eu la possibilité de préparer leur défense correctement. Nous craignons que le procès de l'historien ne soit une véritable mascarade, comme bien souvent dans le cas de dissidents politiques", indiquait RSF.

Agence France Presse - 25 Avril 2004.