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Rapport du premier ministre Phan Van Khai à la XIe session de l'assemblée nationale

HANOI - Le Premier ministre Phan Van Khai a souligné, dans son rapport devant l'Assemblée national, les exigences du développement économique du Vietnam dans les années à venir, à savoir : améliorer la qualité du développement, créer des mutations sensibles en terme de rendement, de compétitivité et d'efficacité, assurer l'indépendance et la souveraineté nationales dans le processus d'intégration économique internationale. Ce matin, M. Phan Van Khai a en effet présenté un rapport récapitulatif du Gouvernement vietnamien pendant son mandat de 5 ans (1997-2002), à la dernière session de l'Assemblée Nationale (Xe législature).

Le chef du Gouvernement a également insisté sur des mesures à prendre pour relier plus étroitement la croissance économique au développement culturel, réaliser la progression et l'équité sociale, assurer et améliorer l'environnement, en vue d'un développement global et de l'épanouissement du facteur humain. Ces mesures visent encore le développement socio-économique qui doit aller de pair avec la consolidation de la sécurité, de la défense nationale, du maintien de la stabilité socio-politique, avec le renforcement de l'initiative et des capacités de faire face aux évolutions complexes et périlleuses dans la région comme dans le monde.

Le Premier ministre a estimé que durant cinq dernières années,dans un contexte plein de difficultés et de défis, le Vietnam continue d'enregistrer d'importantes réalisations dans presque tous les domaines socio- économiques. Toujours selon le Premier ministre, la croissance du Vietnam a atteint le rythme de croissance le plus élevé en Asie du Sud-Est, la position et la force de son économie nationale sont accrues, la vie de différentes couches de sa population s'est améliorée, les domaines culturel et social continuent à se développer, la stabilité politique, l'ordre public et la défense national en sont maintenus, ses relations extérieures sont élargies, et sa position sur la scène internationale est rehaussée.

Toutefois, le chef du gouvernement a reconnu que les faiblesses demeurent sur les plans socio- économiques, à savoir : l'économie, qui manque d'efficacité et de compétitivité, est incapble d'assurer un développement durable ; la qualité des activités éducatives, scientifiques et technologiques, sanitaires, culturels est faible. Certains problèmes sociaux d'actualité brûlante tardent à être réglés. En effet, les maux sociaux sévissent encore, le nombre d'accidents de circulation ne cesse d'augmenter. Le système administratif public manque d'efficacité, la bureacratie et la corruption ne sont pas repoussées. Ces faiblesses reviennent en partie à la responsabilité du gouvernement dans sa direction et sa gestion.

A propos des succès les plus marquants dans la direction et la gestion du gouvernement durant ce mandat, le Premier ministre a attiré l'attention sur les mesures et les acquis dans la réalisation des politiques visant à valoriser les forces endogènes, à réveiller les potentialités de toutes les facteurs économiques. Il a considéré ce travail comme le facteur fondamental, décisif pour le développement. Il a souligné que cela revêt une signification particulièrement impérative dans le contexte actuel où les ressources extérieures s'affaiblissent, à cause de la crise financière et économique dans la région.

Le rapport a précisé : Les efforts déployés par le gouvernement ont donné un coup de fouet à l'ardeur et au dynamisme dans la production et le commerce chez les habitants et les entreprises. Ils ont aussi excité les investissements intérieurs qui contribuent non seulement à compenser la baisse des investissements étrangers, mais encore à accroître le volume total des investissements dans toute la société. En effet, sur la période 1998-2001, les investissements directs étrangers accusent une baisse moyenne de 25% par an (par rapport à 1997, année où les investissements étrangers enregistraient un record). Malgré cela, le montant des investissements dans toute la société s'est accru de 10 %. Ces résultats ont permis de freiner la baisse, l'économie se rétablit peu à peu, les emplois sont créés, les bases matérielles et scientifiques, et la productivité de l'économie augmente.

Sur les succès dans les relations extérieures et la coopération internationale, le dirigeant vietnamien a précisé: " Le Gouvernement a dirigé de près le processus de négociation et de signature, avec la Chine, de l'accord de délimitation de la frontière terrestre entre les deux pays, de celui de délimitation dans le golfe de Bac Bô et de l'accord de la pêche; et en collaboration avec les pays de l'ASEN et la Chine, il a accéléré en même temps le proccessus de l'établissement du Code de conduite sur la mer Orientale. De pair avec la consolidation de la frontière de paix et d'amitié avec la République populaire démocratique du Laos, nous avons signé avec la Thailande l'accord de délimitation de la zone économique exclusive, réglé avec la Malaisie l'exploitation commune dans le secteur d'enchevêtrement maritime, poursuivi avec le Royaume de Cambodge les négociations sur le règlement de certains problèmes frontiers et territoriaux en suspens, résolu avec l'Indonésie la délimitation de la zone économique exclusive. Ces succès importants durant cette législature ont contribué à protéger la souvraineté et l'intégrité territoriale du pays, à améliorer l'environnement international favorable et à renforcer les relations d'amitié avec les pays voisins".

Le Premier ministre a poursuivi: " Les activités extérieures du Gouvernement, de pair avec la participation plus active des bureaux de représentation diplomatique du Vietnam à l'étranger et de la communauté des entreprises vietnamiennes ainsi que l'application des politiques économiques intérieures ont accéléré l'import-export tant en envergure qu'en rythme. Avec un chiffre d'affaires moyen au titre d'exportation de 180 USD/personne (à partir de 2000) et un pourcentage de l'exportation représentant 50 % du PIB ( à partir de 1999), le Vietnam a dépassé la barre d'un pays sous-développé en terme de commerce extérieur et également le moyen mondial sur l'ouverture de l'économie. La balance de son commerce extérieur s'est nettement améliorée avec un déficit ramené à 5,9% en 2001, contre 26% en 1997. Les activités touristiques internationales ont connu un développement rapide et le tourisme est devenu un secteur d'exportation sur place important et potentiel".

Concernant le développement des resssources humaines, M. Phan Van Khai a dit: " La création d'emplois et le refus de la misère occupent toujours une place importante dans le programme d'action du Gouvernement. A travers les politiques de faire valoir la force endogène, d'accroître l'investissement pour le développement de l'Etat et des facteurs économiques, particulièrement du secteur privé, d'élargir la production, le commerce, l'exportation de la main-d'oeuvre, plus d'un million de personne ont trouvé un emploi chaque année (1,4 million d'emplois en 2001), le taux des chômeurs dans les villes s'est graduellement réduit (environ à 6,3% fin 2001), le temps d'utilisation de la main-d'oeuvre à la campagne a augmenté (pour atteindre 74% en 2001). Le programme du refus de la misère a été déployé de façon active et continuelle avec des investissement en progrès rapide et concentrés pour les communes en difficulté particulière dans les régions montagneuses et reculées.

A côté des progrès, le rapport du Gouvernement a également indiqué des faiblesses et des inconvénients suivants: Absence d'une politique homogène pour créer un environnement favorable permettant activités économiques de renforcer leur efficacité et leur compétitivité. Retard dans le renouvellement du mécanisme de gestion et dans l'amélioration de la qualité des activités socio-culturelles. Lent déploiement de la réforme administrative - l'ordre social et la dicispline relâchés, etc.

Agence Vietnamienne d'information, le 15 Mars 2002.