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Un Français amoureux du Vietnam et de la langue vietnamienne

André Le Vagueresse est vice-président du cours de vietnamien de Bordeaux. Tombé amoureux du Vietnam depuis dix ans, il a entretenu la flamme.

Pourquoi avez-vous pris l'initiative de monter ce cours de vietnamien à Bordeaux ?
En fait, c'est une volonté entre des Vietnamiens francophones de la communauté bordelaise et des Français, de monter une petite structure pour partager un intérêt commun qui est le Vietnam, et donc de concrétiser cet intérêt par un cours d'apprentissage de la langue. C'est une histoire qui a commencé fort modestement, puisqu'il y a dix ans, nous avions un professeur, nous étions quatre ou cinq étudiants. Au fil des années, nous avons pu étoffer l'équipe pédagogique. Nous avons maintenant cinq professeurs, nous accueillons entre 50 et 60 étudiants par an. Nous offrons plusieurs niveaux de formation et puis nous avons également développé une activité culturelle, puisque nous faisons des choix de promotion de la culture vietnamienne dans la région bordelaise sous diverses formes : théâtre, danse, musique et cinéma bien entendu.

Les étudiants et les professeurs, qui sont-ils ?
Les étudiants sont composés à part égale. Ce sont des Vietnamiens francophones, c'est- à-dire des gens d'origine vietnamienne de la seconde et de la troisième générations qui veulent continuer de pratiquer leur langue. Généralement, ils ont une même pratique orale familiale, mais parfois ils ont besoin de revenir sur l'écriture, la lecture. Il y a aussi une communauté eurasienne très importante qui veut retrouver ses racines. Et puis des Français comme moi qui, pour des raisons diverses, soit professionnelle, soit affective, soit encore d'intérêt culturel, veulent parler vietnamien. En effet, lorsque l'on va au Vietnam, il faut parler vietnamien. C'est quand même plus sympathique pour tout le monde. Nous avons cinq professeurs. Le professeur historique, si je puis le dire, Nguyên Thi Chung est réellement une formatrice. Nous avons deux autres professeurs qui sont Duong Trung Hung et sa femme. Nous avons un autre professeur qui s'appelle Nguyên Van Luc et une jeune femme qui arrive de Hanoi, Pham Tô Uyên. Il s'agit avant tout et vraiment d'une histoire sincère, d'amitié et d'intérêt. Il n'y a pas d'autre volonté pour nous que de mettre l'accent sur l'intérêt mutuel et l'amitié franco-vietnamienne, particulièrement à Bordeaux.

Comptez-vous étendre le Cours ?
Nous avons un projet très ambitieux. Il est vrai que notre site internet reçoit des demandes d'information de toute la France, voire même de l'étranger. Pour l'instant, nous ne sommes pas une équipe très importante, il faudrait l'étoffer. Mais pourquoi ne pas imaginer, un jour, disposer d'une antenne à Toulouse, Marseille, et pourquoi pas Paris.Nous avons travaillé dans un premier temps avec les ouvrages qu'utilisait et qu'utilise toujours Paris 7-Jussieux, dans le cadre de sa formation de langue vietnamienne. Puisque nous avions des candidats au doctorat de vietnamien à Paris. Dans un 2e temps, nous avons développé nos propres supports de cours qui sont adaptés à nos formations: support écrit, audio également.

Avez-vous contacté les grandes écoles à Hanoi aussi bien qu'à Hô Chi Minh-Ville pour faire progresser plus rapidement votre cours ?
Bien sûr. C'est d'ailleurs notre prochain projet. Nous voulons clôturer une année de formation par un voyage d'étude de la langue. Sans doute à Hô Chi Minh-Ville, mais pourquoi pas à Hanoi. Nous avons quelques contacts avec l'Université de Hô Chi Minh-Ville qui accepterait d'accueillir un certain nombre de nos étudiants, pour un séjour véritablement linguistique, et pas seulement de tourisme, sur quinze jours ou trois semaines. Voilà notre prochain projet.

De notre collaborateur à Paris - Le Courrier du Viêt Nam, le 16 Juin 2002.