Le Vietnam affole le marché du poivre
Depuis une dizaine de jours, le marché du
poivre est sens dessus dessous. C’est la
conséquence des déclarations du président de
l’International Pepper Community. Le patron de
cet organisme installé à Djakarta a estimé que
la récolte du numéro un mondial, le Vietnam,
serait inférieure de vingt pour cent à la récolte
précédente.
Or tous les professionnels s’attendaient à la situation
exactement inverse, à une récolte vietnamienne en forte
progression. En conséquence, les prix du poivre déjà en chute
libre depuis deux ans avaient continué à baisser tout au long du
premier trimestre. A la fin du mois de mars, une tonne de poivre
noir valait environ neuf cent dollars. Et comme tout le monde
pensait que la dégringolade allait continuer, et bien les
négociants internationaux s’engageaient allègrement à livrer à
leurs clients au mois d’avril, mai ou juin des chargements à des
prix encore plus faibles.
Mais les déclarations du président de l’International Pepper
Community ajoutées à des commentaires similaires des
responsables du secteur en Inde, autre grand producteur de
poivre, ont complètement bouleversé la donne. Les acheteurs
internationaux qui pensaient pouvoir tranquillement honorer leurs
engagements se sont mis à craindre de manquer de
marchandise. Ils se sont donc rués aux achats.
Résultat, les
cours ont commencé à grimper. Mais les producteurs
vietnamiens ont voulu profiter de l’aubaine. Ils se sont assis sur
leurs stocks, ont refusé de vendre et atteint leur objectif : les
cours ont presque doublé depuis le début du mois. Ce qui va
mettre un certain nombre de négociants internationaux dans une
situation financière très délicate puisqu’ils doivent acheter cher et
vendre bon marché pour respecter leurs engagements. Ce n’est
pas précisément la meilleure manière de gagner de l’argent.
Par Jean Pierre Boris - Radio france Internationale, le 23 Avril 2002.
Un village prospère grâce aux poivriers
HANOI - Le village Mung, commune Ya Blang, district de Chu Se, dans la province Gia Lai (hauts plateaux du Centre), est favorisé par son sol basaltique, fertile pour la culture des plantes industrielles rentables, comme l'hévéa, le poivrier, l'anacardier, le caféier...La totalité des habitants de cette localité sont originaires d'ethnies minoritaires, principalement Gia Rai.
Pour accéder au village Mung, il faut se fauliler entre des rangées de tuteurs de poivriers. Leur immensité est parsemée de nouvelles maisons en dur. Les guides soulignent: "Tout cela provient des poivriers".
La maison de Siu Anhanh est entourée de poivriers, tous âgés de 5 ans. Selon lui, le coût de l'investissement pour chaque tuteur, qui soutient plusieurs pieds de poivriers, s'élève à seulement de 80.000 dôngs par an.
En entrant dans la maison de Siu Anhanh, la première chose qui saute aux jeux, c'est le confor. Des meubles, un téléviseur et un radio-cassette, un réfrigérateur, etc, rien ne manque. Anhanh envisage encore l'achat d'une moto ainsi que l'embellissement et l'agrandissement de sa maison.
Les habitants du village Mung possèdent tous des jardins de poivriers. Le pous grand est celui de Su Anhanh (1.000 tuteurs), et le plus petit, celui du vieux Y Let 5200 titeurs). En moyenne, la population possède 500 tuteurs parfoyer. C'est pourquoi, le village est surnommé "village des foyers de 500 tuteurs de poivriers". Suivant le prix actuel du poivre, qui est d'environ 15.000 dôngs le kilo, chaque foyer pourrait rentrer en moyenne 30 million se dôngs par an. Déjà, la misère a reculé. Et l'Etat, avec la popultion, vient de construire un réseau électrique pour permettre de développer l'économie locale et d'améliorer la vie culturelle de chacun. Le président de la commune de Ya Blang explique que "Tous les habitants de la commune qui compte 8 hameaux et 7 villages, ont une vie assez prospère, comme ceux du village Mung".
Agence Vietnamienne d'Information , le 28 Avril 2002.
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